Regarder la vérité en face
- aranelcreations
- 19 août
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 sept.
Avec cette nouvelle catégorie "Les mondes sensibles", je m'ouvre à nouvelle forme d'expression, je partage mes émergences, ma vision de la vie. Bienvenue dans ce nouveau monde.
Regarder la vérité en face

L’humanité peut être frustrante, voire décevante quand sur les réseaux j’aurais l’envie de partager et d’échanger sur des choses qui me font vraiment vibrer , alors que les autres ne réagissent qu’à ce qu’ils attendent de moi : des créations couture… ou ça aussi ce n’est qu’une illusion ?
Alors oui j’aurais l’élan physique, viscéral de faire un gros fuck à ces attentes et de ne partager qu’avec ceux qui vibrent les mêmes cordes que moi, histoire de vivre un peu de satisfaction de temps à autre à propos des histoires qui font battre le cœur - et pas juste à propos du seul talent qu’on projette sur moi bordel.
Oh je ne dis plus aux gens ce qu’ils doivent penser ou faire, comment ils doivent réagir à mes articles / posts Facebook.
Je dis juste ce qui se vit en moi à cet instant, sans condamner qui que ce soit, parce que chacun ses trucs. Il y a « le clan des créations couture » où ma réputation n’est plus à faire mais qui reste dans le « je dois… pour obtenir un peu d’attention » finalement, alors que j’ai tant d autres envies, talents,… que je n’assume peut-être pas pleinement non plus.
De ce point de vue, inutile de vous reprocher. Peut-être aussi que ce qui m’anime réellement se partage en vrai en de rares circonstances que je ne choisis pas vraiment.
Ce dont j’ai conscience depuis plusieurs semaines c’est que je ne suis pas victime du fait que les gens ne répondent pas à mes propres attentes, personne n’est responsable de ce que je ressens, même s’il semble qu’ils savent toujours sur quel bouton appuyer pour me donner l’élan de tout faire valdinguer. N’est-ce pas en réalité une opportunité, puisque ça se répète, de regarder ça sous un angle différent quand ça se présente, pour en découvrir la substance, l’origine, plutôt que continuer à me comporter comme une éternelle incomprise?
Je ne peux pas contrôler mes émotions et mes pensées , et encore moins celles des autres, alors autant me détendre.
Partager sans attente, alors quel intérêt de partager? C’est mental mais je ne peux m’empêcher de me poser la question. Peut-être que ce n’est pas vraiment un partage ou que le véritable destinataire du message se trouve quelque part dans l’univers et accepter de ne pas savoir qui/où il.elle se trouve et à quoi ça peut servir.
Ces questions là ne font que m’empêcher finalement, me demandent de raisonner logiquement alors que la vie, la vraie, n’a rien de rationnel.
Oui, si j’apprenais à jouer à pas savoir, à ne pas connaître les règles et à me laisser surprendre ?
Je me suis laissé dérouler ce texte au fil des mots, sans l’avoir rédigé mentalement au préalable. Et je suis ok d’en attendre rien de plus qu’une curiosité simple, d’accueillir ce qui me touchera éventuellement en le vivant pour moi. Je comprends que je suis la seule à ressentir ce que je ressens et que je serai toujours seule avec ça, et qu’accabler autrui parce qu’il ne comble pas mes besoins me fait miroir sur le fait que je crois aussi devoir être à sa disposition de manière inconditionnelle, et que mes besoins propres ne sont plus alors ma priorité.
Le secret d’une bonne santé mentale, de mon point de vue, c’est de vivre pleinement pour moi mes émotions présentes (pas dans le sens « éviter de déranger les autres » mais plutôt celui de « je me respecte en me laissant aller complètement sans avoir à gérer les émotions que je pourrais déclencher chez autrui / vouloir le rassurer »), de me laisser le temps de digérer pour que la réponse juste puisse éventuellement émerger (zéro attente).
Je sais c’est difficile par moment de se respecter avec ça parfois. Je me vois encore parfois avec des problèmes à résoudre qui n’en sont pas réellement. En réalité ce dont j'ai le plus besoin c’est de la patience, d’attendre que l’orage passe et de câliner mon Soi. Sentir de quoi j'ai besoin au-delà de ce que je peux attendre de l’autre (et qui peut renforcer cette sensation de rejet quand il n’y répond pas) et me l’offrir. Parfois j’ai juste besoin de rien en vrai, juste regarder par la fenêtre les mains dans les poches (« bouh c’est vilain ça » dit la société « faut surtout pas rester là à rien faire »).
En me relisant, je réalise que je l’ai écrit pour moi, comme souvent même quand ce n’est pas vraiment conscient. Je m’y suis rappelé des choses que je savais déjà et en ai appris l’une ou l’autre.
Mais peut-être, même si ça n’est pas mon intention première, qqn quelque part sera peut-être touché par ce que j’ai écrit sans me le faire savoir. Je n’ai pas autant besoin de tout savoir que ce que je crois. Tout savoir, tout comprendre n’a plus autant d’intérêt ni de valeur, sinon tout reste désespérément mental, logique, rationnel, calculé d’avance… C’est rien que de la peur de ne plus rien contrôler. Je dis pas que je n’ai plus peur de rien, juste que je la vis autrement.
Et alors la vie a une toute autre saveur.
Depuis le départ de ma Gomette pour l’autre monde, je suis tétanisée à l’idée d’être passée à côté de quelque chose de crucial : la sensation de ne pas avoir eu le courage de regarder la vérité en face.
Oui au départ ça m’a torturée et j’aurais pu sombrer en restant avec ça. Mais avec le temps je réalise que c’est une opportunité. La vie ne s’acharne pas, elle « s’acharne » quand on se croit victime des circonstances. En réalité elle ne fait que nous offrir des opportunités de voir là où on se fait du mal pour rien.
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